Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a limogé son ministre de la Défense, Barthélémy Simporé, et le remplace à ce poste. Damiba est président de la transition au Burkina Faso, arrivé au pouvoir par un putsch à la fin de janvier.

Le décret du limogeage de l’ex-ministre a été lu à la télévision nationale, faisant état du remplacement de Simporé et de son remplacement par Damiba, président du Faso, qui « assume les fonctions de ministre de la défense nationale et des anciens combattants ».

A ses côtés, le colonel-major Silas Keita a été nommé ministre délégué chargé de la défense nationale et promu général de brigade. Il est le seul nouvel entrant au sein du gouvernement de ce mini-remaniement qui survient après une série d’attaques djihadistes meurtrières depuis le début du mois.

Lundi, deux soldats ont été tués et une « dizaine de terroristes neutralisés » lors d’une « attaque complexe » contre un détachement militaire, dans la province de l’Oudalan, dans la région du Sahel (Nord).

Le 5 septembre, au moins 35 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement, entre Djibo et Bourzanga.

Le lendemain, au moins neuf personnes, sept civils et deux soldats, ont été tuées lors de deux attaques distinctes de djihadistes présumés, qui ont visé des civils et une patrouille militaire.

Ces attaques ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés. Plus de 40 % du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.