L’ultimatum de la Cédéao, qui a expiré hier lundi 25 avril 2022, n’y changera rien. Le Burkina Faso ne présentera pas de nouveau calendrier de la transition. C’est en tout cas ce qu’a indiqué, hier, le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo.
« Nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible », a, en effet, confié, Lionel Bilgo, hier, à l’Agence France-Presse, alors que la Cédéao avait jugé trop long le délai de trois ans pour l’organisation d’élections dans le pays et fixé un ultimatum pour modifier ce chronogramme.
Mais selon Lionel Bilgo, les exigences de la Cédéao, « ne tiennent pas du tout compte des réalités de terrain ». En effet, s’est-il interrogé, « Est-ce qu’on est capable aujourd’hui, alors qu’on ne peut pas faire 150 km sur notre territoire, d’organiser des élections dans la paix et la quiétude » ?
Le Burkina donne donc la priorité à la lutte contre le terrorisme, même si d’éventuelles sanctions de la Cédéao mettraient à rude épreuve son économie mal en point avec une importante inflation dans le pays.
Dans tous les cas, le porte-parole du gouvernement affirme que « le Burkina se trouve dans une très bonne disposition à entendre les remarques de la Cédéao ».
L’organisation sous-régionale qui ne s’est pas encore exprimée sur le sujet, mais qui serait prête à poursuivre les discussions.
La libération de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, début avril, avait été, en effet, un acte bien apprécié par l’institution ouest-africaine, même si l’ex chef de l’Etat ne serait pas tout à fait libre de ses mouvements. La junte filtrant toujours les visites de ses proches.