Dans un communiqué publié, hier mercredi 6 avril, le gouvernement de la transition burkinabè a annoncé que l’ancien président, Roch Marc Christian Kaboré, a été libéré. L’ancien chef de l’Etat du Faso était en résidence surveillée depuis le coup d’Etat militaire du 24 janvier dernier qui l’avait renversé du pouvoir.
Le gouvernement de la transition précise que cette décision intervient après « des concertations entamées il y a un peu plus de trois semaines avec l’ancien président du Faso » et affirme que des mesures sont prises pour garantir sa sécurité. Toutefois, les conditions de cette mise en liberté n’ont pas été précisées par la junte au pouvoir.
Et si les proches de l’ancien président ont confirmé que Roch Marc Christian Kaboré est bien rentré chez lui, dans l’une de ses résidences, seule sa famille directe peut le voir pour l’instant. Une autorisation est requise pour toute autre personne désirant le rencontrer.
Selon RFI, certaines personnes sont d’ailleurs intervenues pour convaincre l’ex-président du Faso d’accepter les mesures de sécurité proposées par la junte pour sa libération après plusieurs semaines de concertations.
Il y a plus d’une semaine, la Cédéao avait exigé des militaires au pouvoir au Burkina Faso de libérer Roch Marc Christian Kaboré de façon « inconditionnelle et sans délai ». Une délégation de l’organisation sous-régionale était d’ailleurs à Ouagadougou en fin de semaine dernière pour discuter avec le gouvernement de transition sur cette libération et le chronogramme de la transition.
Lancien président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, président du Mouvement du peuple pour le progrès, avait été interpellé le 27 mars dernier après avoir demandé la libération de Roch Marc Christian Kaboré.