La situation au Burkina est de plus en plus confuse car la déclaration faite ,hier à la télévision nationale ,par les nouveaux putschistes dirigés par le capitaine Ibrahim Traoré, est contestée par le lieutenant colonel Damiba.
Ce dernier qui semble hors de portée des putschistes a publié sa propre déclaration sur les réseaux sociaux pour se prévaloir de son statut de chef de l’Etat.
Il affirme n’être pas réfugié dans une « enceinte française » et revendique le soutien de l’Armée.
En effet l’Etat -major de l’armée burkinabé a publié un communiqué pour réitérer son soutien à Damiba, tout en reconnaissant « une crise interne » et des « discussions en cours pour la résoudre ».
Des tirs ont été entendus dans différents quartiers de Ouagadougou et des jeunes ont attaqué l’Ambassade de France ,sans avoir pu pénétrer à l’intérieur .
Même tentative de vandalisme à l’Institut Français de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays.
Ces assaillants accusent la France de favoriser la volte-face de Damiba ,et l’éventualité d’une contre-offensive ,pour déloger les nouveaux putschistes.
Ainsi ,tout semble encore possible au Burkina où le pouvoir est dans la rue.
La journée qui vient de s’achever a été celle de toutes les spéculations, en ce qui concerne le sort de Damiba et la réalité ou non de la prise de pouvoir de Traoré.
L’évident est que l’Armée est divisée et qu’un affrontement sanglant n’est pas à écarter jusqu’à ce qu’un camp finisse par s’imposer à l’autre.
La France, malgré elle, est au cœur de la mêlée ,par la volonté de manipulateurs qui essaient d’attiser un sentiment anti-français qui n’a pas sa raison d’être au Burkina.
Les vrais ennemis du pays sont les terroristes djihadistes qui tuent et pillent.
Les soldats feraient mieux de se retrouver et de renforcer leurs rangs et leur engagement patriotique indéfectible pour sauver leur peuple.
Une bataille sanglante pour le pouvoir ,dans ce contexte, serait suicidaire…