L’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal placé en détention.

Monter des projets économiques à perte rien que pour nuire à l’économie d’un pays voisin ? L’Algérie l’a fait et c’est son ancien premier ministre qui vient de le reconnaître. Abdelmalek Sellal, Premier ministre de l’Algérie du 3 septembre 2012 au 13 mars 2014 puis du 29 avril 2014 au 25 mai 2017 et actuellement poursuivi, en compagnie de plusieurs hauts responsables, pour plusieurs chefs d’accusations, a affirmé mercredi devant le tribunal que certaines décisions ont été prises dans l’optique de «détruire un Etat voisin ».

Dans les détails, l’ancien haut responsable, appelé à la barre pour s’expliquer sur les «avantages fiscaux» accordés à la famille Tahkout ayant causé la perte de plus de 250 millions d’euros au budget de l’Etat, a justifié ses décisions par une volonté de détruire l’économie d’un Etat voisin avec le montage des voitures. Le responsable a affirmé que les décisions prises avaient provoqué la colère d’un pays voisin sans pour autant citer directement le Maroc, Royaume frontalier.

A rappeler que le Maroc, est devenu, en dix ans, le plus grand producteur de voiture au niveau du continent. Avec l’implantation de l’Usine Renault à Tanger et le développement d’un écosystème local de production des équipements de voitures, le Royaume a pu passer à une moyenne d’exportation de plus de 7 milliards d’euros par an dans le secteur automobile. Le pays a également inauguré une nouvelle usine du constructeur français Peugeot au niveau de la zone industrielle de Kenitra, au centre du pays.