Le nouveau président algérien, Abdelmajid Tebboune, prêtant serment.

L’ancien ministre algérien des Télécommunications Moussa Benhamadi, proche du clan du président déchu Abdelaziz Bouteflika et qui se trouvait en détention préventive, est décédé à 67 ans vendredi du coronavirus à Alger.

« Moussa Benhamadi est décédé hier soir » vendredi, a déclaré Hocine Benhamadi au quotidien Liberté. « Il avait contracté le virus le 4 juillet et ce n’est que le 13 du même mois qu’il a été évacué en urgence vers un hôpital à Alger », où il est mort.

Né le 4 janvier 1953 à Ras El Oued, dans la région de Bordj Bou Arreridj (est de l’Algérie), cet ingénieur en informatique avait été élu en 2002 député du Front de libération nationale, parti allié du pouvoir. Moussa Benhamadi avait été placé en détention préventive dans la prison d’El Harrach le 19 septembre 2019.

Il était poursuivi dans une affaire de corruption liée au groupe familial spécialisé dans le montage de produits électroniques Condor Electronics, dirigé par son frère Abderahmane. Ce dernier est également en détention provisoire, soupçonné de corruption.

Depuis la démission en avril 2019 du président Bouteflika sous la pression du mouvement anti-régime « Hirak », la justice algérienne a lancé des enquêtes et a condamné de hauts responsables politiques et des hommes d’affaires.

La plupart sont accusés de corruption et d’avoir profité de leurs liens avec le chef de l’Etat déchu ou son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics.