Malgré les mégas projets annoncés récemment par la Sonatrach, notamment en termes d’exploration pétrolière, les choses ne semblent pas bien se passer au sein du vaisseau amiral de l’économie algérienne. En effet, après les récentes polémiques sur la capacité de production de pétrole au niveau des différents champs d’exploitation en Algérie, c’est la tête du directeur Amine Mazouzi qui a sauté en premier.
L’annonce de sa destitution, faite par le gouvernement le 20 mars dernier, pourra être suivie d’une véritable campagne d’assainissement au sein de la compagnie. Toutefois, le choix du nouveau patron de la Sonatrach reste pour le moins « bizarre ». Le nouveau directeur Abdelmoun Ould Kaddour, nommé le jour même de la destitution de Mazouzi avait été condamné en 2007 à 30 mois de prison ferme par un tribunal militaire pour « espionnage » et « divulgation des secrets de l’Etat pour le compte de parties étrangères ».
Revenant sur les raisons du limogeage de Mazouzi, la presse algérienne n’a pas hésité à mettre en avant un profond conflit opposant la Sonatrach à l’Agence Internationale de l’Energie. En effet, quand la compagnie algérienne annonçait des estimations de production optimistes, l’Agence annonçait des chiffres en parfaite contradiction avec les premiers. Dans ce sens, l’Agence avait souligné une baisse significative de production quotidienne.
Les prochains jours s’annoncent donc difficile pour le champion de l’économie algérienne. Annonçant un changement stratégique, plusieurs observateurs ont affirmé que les fortes relations qu’entretenait Ould Kaddour avec les américains seraient la principale raison de sa nomination. Le gouvernement algérien voudrait donc renforcer ses relations avec l’Oncle Sam si on croit une certaine presse algérienne. Pour le moment, c’est plutôt les fortes relations qu’il a avec l’actuel ministre de l’Energie qui sont mises en avant.