Tous les moyens sont bons pour déclencher des crises entre le Maroc et l’Algérie. En effet, la réunion du comité de l’ONU sur la décolonisation qui s’est tenu à Saint-Vincent-et-les-Grenadines dans les Caraïbes du 16 au 18 mai a été un vrai champ de bataille entre les diplomates des deux voisins Maghrébins.
Dénonçant une agression physique contre l’ambassadeur marocain à Sainte-Lucie par le directeur général du ministère algérien des Affaires étrangères Soufiane Mimouni, Rabat a exigé des excuses officielles de la part du gouvernement algérien. La réponse du voisin ne s’est pas faite attendre, en effet, les autorités d’Alger ont qualifié de “piètre mise en scène” les informations sur cette “prétendue agression”.
Et pour ne rien arranger dans cette situation de plus en plus tendue entre les deux pays, le ministère Algérien des affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur marocain à Alger pour exiger des excuses également mais pour une affaire de harcèlement contre une diplomate algérienne dans le cadre du même événement.
Dans ce sens, le ministre des Affaires Maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a fait part à l’ambassadeur marocain des “vives protestations de l’Algérie suite au harcèlement de la part de membres de la délégation marocaine, dont a été victime une jeune diplomate” lors d’un séminaire du comité de l’ONU.
Selon un communiqué du Ministère, “Ces provocations contre la diplomate algérienne ont amené les autorités de Saint-Vincent-et-les-Grenadines à lui assurer une protection personnelle rapprochée”, Les éléments d’information relatifs à ce “fâcheux incident” en possession d’Alger “confirment les agissements des membres de la délégation marocaine”, conclut le communiqué.