Le nouveau président algérien, Abdelmadid Tebboune, prêtant serment.

Les autorités algériennes ont annoncé mercredi la composition de la commission qui sera chargée de réviser la Constitution. Une commission composée presque entièrement de juristes.

C’était l’une des promesses faites par le nouveau président algérien élu, Abdelmadjid Tebboune dès l’annonce de son élection. Le président algérien veut réformer la Constitution et proposer un référendum pour faire valider le texte.

Selon un communiqué publié par l’agence officielle algérienne de presse, il s’agit ainsi de « répondre à l’une des principales revendications du mouvement » de protestation.

La commission de, composée de 17 personnes, dont une majorité de professeurs de droit a deux mois pour remettre des propositions au président, selon RFI. La présidence affirme qu’ensuite des consultations auront lieu avec des acteurs politiques et la société civile, avant que le texte ne soit présenté au Parlement pour être adopté, puis proposé aux Algériens par referendum.

Le président algérien a tracé sept priorités pour cette révision constitutionnelle. Il s’agit entre autres de renforcer les droits et les libertés, moraliser la vie publique et lutter contre la corruption ou encore la séparation et l’équilibre des pouvoirs. Depuis 1999, la Constitution algérienne avait été modifiée trois fois alors qu’Abdelaziz Bouteflika était président.

Rappelons que le nouveau président algérien, Abdelmajid Tebboune, 74 ans, a succédé, en décembre 2019, à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en avril de la même année. Et ce, après vingt ans à la tête de l’Etat, par un mouvement (« Hirak ») de contestation populaire massif du régime. Le nouveau président algérien a recueilli 58,13% des voix au premier tour du scrutin, selon les résultats définitifs d’une élection présidentielle fortement contestée.