Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a désigné l’Algérie comme violatrice de la liberté religieuse, aux côtés de neuf autres pays tels que la Chine, la Russie, l’Arabie Saoudite ou encore la Corée du Nord.

Dans un communiqué d’Antony Blinken diffusé mercredi, les Etats-Unis ont placé l’Algérie sur une liste de « surveillance spéciale » (Watch List) concernant les gouvernements qui ont  commis ou toléré des « violations graves de la liberté religieuse ».

Le Secrétaire d’Etat américain a également ciblé le groupe terroriste Etat islamique au Grand Sahara parmi les « entités particulièrement préoccupantes », aux côtés d’Al-Shabab, Boko Haram, Hayat Tahrir Al-Sham, les Houthis, ISIS, ISIS-West Africa, Jamaat Nasr Al-Islam Wal-Muslimin.

Chaque année, le Secrétaire d’État a la responsabilité d’identifier les gouvernements et les acteurs non étatiques qui, en raison de leurs violations de la liberté religieuse, méritent d’être désignés en vertu de l’International Religious FreedomAct, lit-on dans ce communiqué.

« Nous continuerons de faire pression sur tous les gouvernements pour qu’ils corrigent les lacunes de leurs lois et de leurs pratiques et qu’ils encouragent la responsabilité des responsables d’abus. Les Etats-Unis restent déterminés à travailler avec les gouvernements, les organisations de la société civile et les membres des communautés religieuses pour faire progresser la liberté de religion dans le monde et remédier au sort des individus et des communautés confrontés à des abus, du harcèlement et de la discrimination en raison de ce qu’ils croient ou non et de ce qu’ils pensent », conclut Antony Blinken.

Ces dernières années, les autorités algériennes ont fait preuve de plus d’hostilité envers les minorités religieuses, fermant de force des dizaines d’églises protestantes et poursuivant les musulmans Ahmadi pour rassemblement sans autorisation à des fins de culte.

Les tribunaux algériens appliquent également de plus en plus les lois algériennes sur le blasphème et contre le prosélytisme, ciblant les chrétiens, les musulmans et les libres penseurs, avait averti l’USCIRF (U.S. Commission on International Religious Freedom’s).