Le chef d’Etat algérien a déclaré que les relations entre l’Algérie et le Maroc ont atteint un point de non-retour. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’exprimait lors d’une interview accordée à la chaîne d’information qatarienne Al Jazeera.
Interrogé par la journaliste algérienne Khadija Benguenna, le Chef de l’État algérien a abordé diverses questions relatives à la politique internationale, en mettant l’accent sur les relations tendues entre l’Algérie et le Maroc.
Le président Tebboune a affirmé que les relations entre les deux pays voisins ont atteint un point de non-retour, exprimant ainsi son « regret » quant à la dégradation des liens diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc. Il a également souligné que la position de l’Algérie sur cette question était une réaction aux événements et aux actions du Maroc.
Concernant la position de l’Espagne sur le Sahara, le président algérien a souligné que cette position émane de la vision personnelle de Pedro Sánchez et de son gouvernement. Une position qu’il a qualifiée de «partiale » se manifestant par des «agissements secrets » qui ne déchargent pas le gouvernement espagnol de sa responsabilité.
« Ce qu’il faut comprendre de sa déclaration c’est que l’Algérie est en position de guerre et qu’elle veut la déclencher », souligne le site marocain Hespress.com. Depuis l’annonce de la rupture unilatérale des relations diplomatiques avec le Maroc, plusieurs pays ont tenté la médiation comme l’Arabie Saoudite, et même la Ligue arabe. Toutes ces initiatives ont été rejetées en bloc par Alger, ne voulant manifestement pas régler son différend avec Rabat.
Le budget militaire colossal adopté pour 2023 est la preuve ultime de cette intention belliqueuse alors que l’Algérie est, de base, aux côtés de l’Egypte, le pays le plus armé d’Afrique.
Depuis 2021, les déclarations de guerre de la part de l’Algérie vis à vis du Maroc se multiplient : rupture des relations diplomatiques, ordre de suspension de relations commerciales pour les opérateurs privés, fermeture du gazoduc GME, attaques verbales décomplexées d’officiels algériens, accusations diverses infondées comme les incendies en Kabylie, exercices militaires aux frontières…
Le Royaume observe, jusqu’à aujourd’hui, en silence cette recrudescence des tensions et du langage guerrier, accompagné de mesures palpables de la haine institutionnalisée vis à vis du Maroc