Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a effectué hier mardi, une visite en Algérie pour renforcer le « partenariat » avec cet allié de Moscou et exportateur gazier de plus en plus sollicité par une Europe cherchant à réduire sa dépendance du gaz russe.
Le ministre russe des Affaires étrangères s’est entretenu avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra et a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
« Nous avons soutenu l’initiative de nos amis algériens visant à élaborer un nouveau document stratégique interétatique qui sera le reflet de la nouvelle qualité du partenariat bilatéral », a déclaré Lavrov lors de son entretien avec Lamamra, selon le ministère russe, cité par l’AFP.
« Notre dialogue politique se développe de manière active, tout comme la coopération économique, militaire et technique et les liens humanitaires et culturels », ajoute-t-on côté russe.
Cette visite, la première de Lavrov en Algérie depuis janvier 2019, coïncide avec le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et l’Algérie.
Pour rappel, le 18 avril, le président russe, Vladimir Poutine, s’était entretenu au téléphone avec le président algérien Tebboune pour évoquer notamment « la coordination au sein de l’Opep+, ainsi que la situation en Ukraine », selon l’agence officielle russe TASS.
L’Opep+ réunit les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), menée par l’Arabie saoudite, et dix autres pays exportateurs non-membres de l’OPEP, menés par la Russie. L’Algérie, exportateur de gaz de premier plan, fournit environ 11% du gaz consommé en Europe, contre 47% pour la Russie.
Plusieurs pays cherchant à réduire leur dépendance des livraisons russes depuis l’invasion de l’Ukraine se sont tournés vers l’Algérie, pays allié de Moscou mais qui ne dispose que d’une capacité très limitée pour augmenter ses exportations.
Dans un apparent souci de ne pas se mettre à dos Moscou, l’Algérie répète aussi que ses capacités supplémentaires d’exportation vers l’Europe sont trop limitées pour se substituer au gaz russe.