Said Bouteflika, frère cadet du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika, déjà en détention pour des poursuites dans d’autres affaires, a été condamné hier lundi, à huit ans de prison ferme pour des faits de corruption.
Son co-accusé, l’ancien patron des patrons Ali Haddad, également condamné dans plusieurs affaires, a écopé de quatre ans de prison ferme. Les deux hommes doivent aussi verser des amendes au Trésor public.
Le Parquet avait requis 10 ans ferme contre Bouteflika, 64 ans, et Haddad, 57 ans, qui ont comparu devant le tribunal de Sidi M’hamed à Alger pour « trafic d’influence, abus de fonction, blanchiment d’argent et non déclaration de biens ».
Fin mai Said Bouteflika avait été acquitté après avoir été condamné en octobre à deux ans de prison ferme pour « entrave à la justice ».
Ali Haddad a lui été condamné dans d’autres affaires de corruption avec une sanction de quatre ans de prison en janvier 2021. En novembre 2020, Haddad a été condamné en appel à 12 ans de prison ferme et, dans un autre procès en appel fin mars 2020, à quatre ans de prison ferme.
Ex-dirigeant de la principale organisation patronale algérienne, le Forum des chefs d’entreprises (FCE), de 2014 à mars 2019, Ali Haddad avait été arrêté à un poste-frontière avec la Tunisie en possession de deux passeports et condamné en juin 2019 à six mois de prison pour détention illégale de deux documents de voyage. Les deux hommes sont aussi poursuivis dans d’autres affaires.
Rappelons qu’après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression du mouvement de protestation du Hirak et de l’armée, la justice a lancé une série d’enquêtes sur des affaires impliquant des membres de son entourage.