Brahim Ghali, chef des séparatistes du Front Polisario, gravement malade, aurait été évacué d’urgence vers l’Afrique du Sud. Son absence aurait déclenché une guerre de succession qui a pris une nouvelle tournure récemment.
En l’absence de leur chef, les séparatistes auraient déclenché une guerre de succession à la tête du mouvement du Polisario, qui a pris une nouvelle tournure ces derniers jours, selon le quotidien marocain Al Ahdath Al Maghribia.
Alors que « Mohamed Benbatouche » est à nouveau gravement malade, ce qui a nécessité son évacuation d’urgence vers la lointaine Afrique du Sud à bord d’un avion de la Présidence algérienne, ses milices et celles de l’un de ses ministres, Mohamed Lemine El Bouhali, ont transformé les camps en champs d’affrontements armés, écrit le journal.
Ces violences sont monnaie courante entre les différentes factions tribales du Polisario, mais cette fois-ci tout est parti, la semaine dernière, d’une condamnation de Bouhali-fils, Sid’Ahmed Bouhali de son vrai nom, un contrebandier et trafiquant de drogue notoire, à 15 ans de prison.
Cette condamnation a entraîné une violente et immédiate riposte de la milice du Polisario, restée fidèle à Mohamed Lemine El Bouhali. Les rues poussiéreuses des camps de Tindouf (en Algérie) se sont ainsi brusquement transformées en champs de bataille entre milices et hommes armés relevant, qui de Brahim Ghali, qui de Mohamed Lemine El Bouhali, écrit à ce propos Al Ahdath.
Selon les sources d’Al Ahdath, ces événements sont intimement liés à l’évacuation sanitaire d’urgence de Brahim Ghali dans un avion médicalisé de la Présidence algérienne vers l’Afrique du Sud, à l’autre bout de l’Afrique le plus éloigné de l’Algérie.
Sachant que le chef des séparatistes est très malade, plusieurs dirigeants du mouvement séparatiste avancent déjà leurs pions pour avoir la confiance des généraux algériens, ces faiseurs des chefs du Polisario. En plus de Mohamed Lemine El Bouhali, Al Ahdath ajoute que Brahim Mahmoud, dit «Grigaou», et le représentant du Polisario en Europe, Bouchraya Bachir, sont, entre autres, de sérieux prétendants à la succession de Brahim Ghali.