Malgré la crise économique qui la secoue depuis plusieurs mois, l’Algérie distribue encore les promesses en Afrique. Le premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a annoncé, ce week-end lors du 27ème sommet Afrique-France à Bamako, que les travaux de l’axe routier transsaharien Alger-Lagos devraient être achevés avant la fin de cette année 2017, avec la réalisation du dernier tronçon qui traversera le Niger.

La nouvelle route africaine qui a pour objectif de favoriser l’intégration économique entre le Maghreb et le reste des pays de l’Afrique avait pris beaucoup de retard dans sa réalisation. Selon le chef de gouvernement algérien, ce retard est dû notamment à des raisons sécuritaires. « L’Algérie voudrait faire part de l’achèvement du tronçon national de la route transsaharienne Alger-Lagos, longue de 4800 Km, et souligner que celui du dernier tronçon, situé sur le territoire de la République du Niger, est prévu en 2017 » a-t-il estimé.

Toutefois, aucun cadre juridique pour le développement des échanges entre les pays concerné par le projet n’a encore été mis en place. En effet, malgré le développement important des échanges commerciaux entre l’Algérie et certains pays africains, les conventions, régissant notamment le cadre fiscale, restent assez limitées.

Soutenu par les pays concernés par cette route, à savoir la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria, ce projet bénéficie également de l’appui de la banque africaine de développement (BAD). Alger, considéré comme le premier bailleur de fond de ce projet a déjà investi, quant à elle, près de trois milliards de dollars, toujours selon M.Sellal. Pour rappel, le projet date des années 60. Il a été initié par la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, afin de permettre l’accès de la Méditerranée aux pays du Sahel.