Isabel dos Santos

Après l’Angola, le Portugal décide de geler les avoirs de Isabel Dos Santos qui avait beaucoup investi dans le pays. La justice portugaise fait droit à une demande du gouvernement angolais qui remet en cause la gestion de Isabel  Dos Santos lorsqu’elle a dirigé la SONANGOL (société de pétrole de son pays)entre 2016 et 2017.

Cette incursion à la tête de l’entreprise la plus puissante de l’Angola a été une grave erreur de la fille de l’ex-président car elle est ainsi directement liée à la gestion de fonds publics. Les autorités angolaises ciblent un transfert de plus de 100 millions de dollars de la SONANGOL vers une société de Mme Dos Santos localisée à Dubai.

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La justice portugaise entre donc dans la danse pour accabler la « princesse » déchue qui n’en est qu’au début de sa descente aux enfers. Consciente du danger, elle avait commencé à se désengager de certaines de ses affaires au Portugal. Mais elle semble avoir attendu trop longtemps.

Maintenant qu’elle sent le vent du boulet, en pleine tourmente, ses marges de manœuvre sont de plus en plus réduites. Elle ne s’en prendre qu’à elle-même pour avoir poussé le bouchon trop loin. Sa boulimie favorisée par sa position de « fille préférée » de son président de père est un piège qui se referme sur elle.

Son manque de lucidité l’a fait choisir l’ex-pays colonisateur comme pays d’investissement. Quelle erreur ! Tant que son père était aux affaires, pendant presque 40 ans, le Portugal conjoncturé ne disait rien. Aujourd’hui qu’il (Edouardo Dos Santos) n’est plus rien, frustrations, haines et volonté de faire justice convergent pour lui faire rendre gorge.

 

Dans le cas de Isabel Dos Santos, c’est tout à fait compréhensible, tellement elle a usé et abusé du pouvoir paternel. Pourtant une justice authentique ne saurait prendre  le visage de la vengeance.

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Il faut rassembler les preuves irréfutables des rapines et autres détournements de fonds imputables à la fille Dos Santos pour la traduire devant les tribunaux de son pays. Pour lui arracher l’argent volé et le rendre au peuple angolais. La logique voudrait que tous ses complices, y compris son père passent à travers les fourches caudines de la justice impartiale.

Est-ce possible en Angola où règne encore le MPLA, le même parti qui gouverne le pays depuis l’indépendance ? Rien n’est moins sûr ! Le feuilleton Isabel Dos Santos promet d’autres rebondissements.