L’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies

Les pays Africains sont en tête des mauvais payeurs de l’ONU. Sur une nouvelle liste de dix pays interdits désormais de vote lors de l’assemblée général de l’Organisation, six sont africains. Il s’agit de la Centrafrique, des Comores, de la Gambie, du Lesotho, de Sao Tome et Principe, et de la Somalie. La liste compte également le Liban, le Tonga, le Venezuela et le Yémen, a annoncé le porte-parole de l’ONU. « Dix membres ont accumulé des arriérés tombant sous le coup de l’article 19 » de la Charte des Nations unies, a indiqué Stéphane Dujarric lors de son point-presse quotidien.

L’article 19 prévoit une suspension de vote à l’Assemblée générale pour les pays dont le montant des arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées. « En octobre 2019, l’Assemblée générale a décidé que les Comores, Sao Tome et Principe et la Somalie pouvaient garder leur droit de vote à l’Assemblée générale jusqu’à la fin de la session » actuelle en septembre, a rappelé le responsable onusien. L’article 19 de la Charte prévoit que l’Assemblée générale puisse autoriser des Etats mauvais payeurs à garder leur droit de vote lorsque leurs manquements sont dus à des circonstances indépendantes de leur volonté.

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Pour le moment, le Liban a été le premier à réagir à cette nouvelle décision de l’ONU. Il a déploré la suspension de son droit de vote à l’Assemblée générale des Nations Unies en raison d’arriérés de paiement, appelant à une solution « rapide ». La décision de l’ONU « pourrait porter atteinte aux intérêts du Liban, à son prestige et à sa réputation », a déclaré le ministère des Affaires étrangères libanais dans un communiqué diffusé par l’agence nationale de l’information. Le ministère, qui « regrette » la situation, a appelé à résoudre le problème « le plus rapidement possible », estimant que la situation « pouvait être corrigée ».

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A rappeler que le budget de fonctionnement de l’ONU est d’environ 3 milliards de dollars. Celui des opérations de paix atteint quelque 6 milliards de dollars.