Macky Sall, président du Sénégal, a passé le flambeau à Ellen Johnson Sirleaf, la présidente du Libéria, qui va diriger la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pendant un an. Tel est le choix opéré par les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale à la fin de la Quarante-neuvième Conférence qui vient de se tenir à Dakar.
Un message aux femmes africaines
Mme Johnson Sirleaf est ainsi la première femme à être portée à la tête de la CEDEAO. En passant le témoin à celle qui lui succède, Macky Sall a déclaré que : « c’est un message à toutes les femmes du continent ».
La présidente du Libéria, Prix Nobel de la paix 2011, a décidé de mettre l’accent sur la sécurité avec une intensification de la lutte contre les terroristes sévissent dans toute l’Afrique et particulièrement dans la zone de la CEDEAO avec les attaques subies au Mali, au Burkina, en Côte d’Ivoire, au Niger ou encore au Nigeria du fait de groupes comme AQMI, Ansar Dine, Boko Haram, et d’autres.
Pour en venir à bout, elle préconise une coopération renforcée des Etats membres dans les domaines du renseignement et de la coordination des efforts de lutte militaire avec l’Union Africaine et les autres pays partenaires.
Accent mis sur la sécurité et questions économiques
Avec le combat anti-terroriste, il faut aussi mener celui pour la consolidation économique en promouvant le libre-échange entre pays membres. Pour un développement économique soutenu capable de donner de l’espoir aux populations en améliorant leurs conditions de vie de manière décisive.
Toutefois le plaidoyer d’Ellen Johnson Sirleaf pour les APE (Accords de Partenariat Economique) entre la CEDEAO et l’Europe se heurte à la volonté de certains Etats qui refusent de les signer tels que le Nigeria, première puissance économique du continent africain.
A noter que Marcel de Souza du Bénin a été nommé président de la Commission de la CEDEAO.
Un autre fait notable est l’absence de Yahya Jammeh, président de la Gambie qui n’a pas fait le déplacement à Dakar. Le président gambien est sur la sellette pour ses atteintes répétées contre les droits de l’homme et le conflit qu’il a ouvert avec les transporteurs routiers sénégalais, ce dernier n’étant pas encore totalement résolu.
