L’épidémie de choléra qui sévit dans le centre du Mozambique a fait un premier mort et contaminé plus de mille personnes, selon les autorités sanitaires. L’épidémie est survenue suite aux inondations provoquées par le passage mi-mars du cyclone tropical Idai.
Le cyclone Idai a frappé de plein fouet Beira, la deuxième ville du Mozambique, et son demi-million d’habitants le 14 mars. La victime décédée des suites de l’épidémie a été recensée dans le port de Beira, dévastée par le passage d’Idai, selon le directeur national de la santé, Ussein Isse, lors de son bilan quotidien devant la presse. Le nombre de cas de choléra enregistrés a continué à augmenter et atteignait lundi matin un total de 1.052.
Les pluies diluviennes et les vents violents ont causé des destructions et des inondations massives qui ont fait, selon le dernier bilan, plus de 700 morts non seulement au Mozambique, mais aussi au Zimbabwe et au Malawi voisins.
Malgré les secours et l’aide humanitaire venus du monde entier, des centaines de milliers de sinistrés vivent toujours dans des conditions très précaires dans des zones noyées d’eaux sales qui favorisent la propagation d’épidémies telles que le choléra.
Quelque 900.000 doses d’un vaccin oral contre le choléra devaient arriver lundi au Mozambique, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui s’attend à une hausse du nombre de cas dans les prochains jours.
« Les prochaines semaines seront cruciales, la rapidité est essentielle pour sauver des vies et limiter les souffrances », a déclaré le chef de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, cité par l’AFP. « La vaccination commencera mercredi à Beira et jeudi (dans les villes de) Dondo et Nhamatanda », a promis pour sa part le Dr Isse.
Neuf centres de traitement de choléra ont été mis en place dans la province de Sofala (centre), dont Beira est la capitale, pour tenter d’enrayer la propagation de la maladie. De grandes quantités d’eau potable et des unités de purification de l’eau ont été acheminées vers les zones affectées par le cyclone, qui a fait 146.000 déplacés. Ces déplacés sont répartis dans 155 centres d’hébergement dans les provinces de Sofala, Manica, Zambezia et Tete, selon l’ONU.