Plus de 300 personnes suspectées d’avoir commis des infractions liées aux élections présidentielle et législatives du 23 février ont été arrêtées au Nigeria. Des élections qui ont permis à Muhammadu Buhari de rempiler pour un second mandat, face à son rival Atiku Abuabakar.
Au total, 323 délinquants ont été arrêtés pour diverses infractions électorales et divers crimes à travers le pays, selon un communiqué de l’inspecteur général de la police nigériane, Mohammed Adamu, repris par l’AFP. Selon lui, deux policiers ont en outre été tués et d’autres « agressés et blessés » dans le cadre des infractions commises.
À 76 ans, le président et ex-général Muhammadu Buhari du Congrès des progressistes (APC) a remporté la présidentielle face à son rival du Parti démocratique populaire (PDP) Atiku Abuabakar. Ce dernier a dénoncé une “parodie d’élection” et a annoncé qu’il allait déposer un recours en justice pour contester les résultats.
Selon les observateurs, le Nigeria a une longue tradition de violences et de fraudes électorales, comme l’achat de voix, l’intimidation d’électeurs et le vol de bulletins de vote.
Lors du scrutin du mois dernier qui consacré la victoire de Buhari avec une avance de près de 4 millions de voix, 53 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, selon la société civile nigériane. En 2011, plus de 1000 personnes avaient perdu la vie dans les violences post-électorales dans le nord.