L’entreprise française Eiffage, associée à Saipem, filiale de l’italien Eni, a remporté un contrat à 350 millions d’euros pour la construction des infrastructures du terminal gazier offshore à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie.
British Petroleum (BP), qui pilote le gigantesque champ offshore de Grand Tortue-Ahmeyim, vient d’attribuer la construction des installations à un consortium mené par Eiffage, a révélé l’entreprise française dans un communiqué publié mercredi 27 février, et relayé par Jeune Afrique.
Les réserves gazières du gigantesque champ offshore de Grand Tortue-Ahmeyim (GTA) sont estimées à 450 milliards de m3. Eiffage, qui assure être majoritaire dans son partenariat avec Saipem (sans préciser les parts de chacune des deux entreprises), indique que sa part du contrat s’élève à 350 millions d’euros.
Selon l’accord de coopération signé le 9 février 2018 à Nouakchott entre les présidents Mohamed Ould Abdelaziz et Macky Sall, les réserves de Grand Tortue-Ahmeyim devront alimenter le Sénégal et la Mauritanie en gaz dès 2022, selon un partage équitable entre les deux pays. Son exploitation pourrait durer trente-cinq ans.
La construction des installations d’exploitation devrait démarrer au début de l’an prochain et les premiers mètres cubes de gaz être livrés en 2022. Les investissements engagent la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM) et Petrosen, « en tant que membres de l’association des contractants », à « participer aux investissements pour la construction des installations de production ».
En février dernier, Nouakchott et Dakar avaient déjà signé un accord de coopération internationale (ACI) portant sur l’exploitation du gisement de gaz du Grand-Tortue-Ahmeyin (GTA) et réglant le « développement de l’exploitation et le partage des ressources, ainsi que les conditions de règlement des litiges ».