Violente bousculade à la fin d’un meeting du président sortant Muhammadu Buhari. Au moins quinze personnes ont été tuées mardi des suites de cette bousculade à Port-Harcourt, dans le sud-est du Nigeria.
Le drame a eu lieu à trois jour des élections générales. Les victimes ont assisté à un meeting du Congrès des progressistes (APC, au pouvoir) lorsqu’ils ont été pris dans une bousculade. Une partie de la foule de ses partisans a voulu sortir précipitamment en empruntant une sortie du stade, provoquant une violente bousculade.
Des témoins sur place, cités les médias, ont reproché à la police d’avoir causé cet accident en « bloquant la voie qui mène à la sortie du stade, et empêchant les personnes de se déplacer ».
C’est le quatrième incident de ce genre durant les meetings de la campagne. Mi-janvier, le chef de l’État avait dû quitter la scène, débordé par la foule à Jos (Plateau, centre). Une semaine plus tard, une douzaine de personnes avaient été grièvement blessées dans l’effondrement d’une structure à Maiduguri (Borno, nord-est). La semaine dernière, deux personnes ont été tuées dans une bousculade dans l’État de Taraba (est).
Les meetings politiques, dans le pays le plus peuplé du continent avec 190 millions d’habitants, rassemblent des dizaines de milliers de personnes. C’est l’occasion pour la majorité des Nigérians qui vivent dans l’extrême pauvreté de récupérer quelques nairas – la monnaie locale – ou de la nourriture, distribués à la foule.
Les Nigérians sont appelés aux urnes samedi pour les élections présidentielle et législatives dans le pays le plus peuplé d’Afrique, avec quelque 190 millions d’habitants.
Le président Buhari, ancien général qui a dirigé une première fois le pays pendant les dictatures militaires des années 80, est en lice pour un second mandat et affrontera le candidat du PDP, Atiku Abubakar, ancien vice-président (1999-2007).