Les élections présidentielles algériennes auront lieu en avril 2019.

Drôles, plaisantins ou porteurs de projets destructeurs pour quelques-uns. Certains candidats aux élections en Afrique ne cessent de faire la Une des médias dans le continent et ailleurs. Cette fois, c’est en Algérie et au Sénégal que des prétendants à la présidence font couler le plus d’encre.  

Les rigolos et prétentieux

C’est surement dans la course à la présidence en Algérie qu’on retrouve les candidats les plus drôles. Avant que l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika n’annonce officiellement sa candidature pour briquer un 5e mandat à la tête de la république, des dizaines de personnes avaient fait le déplacement dans les locaux du ministère de l’Intérieur afin de retirer les formulaires de candidature.

À la sortie, les médias algériens les attendaient de pied ferme afin de révéler au grand jour leur manque de sérieux et de compétence. Leurs déclarations devant les caméras de la télévision ont fait sourire plus d’un et ont surtout susciter les moqueries sur les réseaux sociaux. L’une d’entre eux s’appelle Nassira Azira. Interrogée sur son programme, elle avait déclaré : « J’aime le peuple et mon pays et rien d’autre ne m’intéresse. Je suis avec les plus défavorisés ».

À côté des rigolos, il y avait aussi les prétentieux. L’un d’eux s’appelle Abdelkader Missoum dit « Specifik ». Ex-député, l’homme aux choix vestimentaires « bizarres », s’est présenté lui aussi au ministère de l’Intérieur pour retirer les formulaires de candidature à la présidentielle. Selon ses déclarations aux médias, il veut tenir tête au président sortant. « Depuis 1962, l’opposition n’a jamais gagné aux élections » a-t-il fait remarquer en se présentant comme « le lion de la politique en Algérie ».

Les dangereux

Si en Algérie certains candidats ont brillé par leur humour, au Sénégal un candidat s’est montré très dangereux. En effet, avant d’entrer officiellement en lice pour briguer la présidence du pays, un ancien premier ministre sénégalais avait annoncé son projet de déplacer le pèlerinage sacrée des musulmans de la Mecque à Jérusalem.

Dans une déclaration très controversée, le candidat Idrissa Seck ou Iddy pour les intimes avait affirmé que « Dieu, dans le Coran ne parle pas de Makkah, mais de Bakkah, qui renvoie étymologiquement aux pleurs, pourquoi est-ce qu’on penserait que le lieu de pèlerinage serait la Mecque et pas Jérusalem. Moi, j’ai la preuve de l’endroit exact où c’est, mais j’en parlerai à vous deux réunis : Israéliens et Arabes… ».

Idrissa Seck, candidat aux présidentielles sénégalaises.

Des propos qui lui ont valu une large condamnation dans le monde musulman. En effet, Oulamas et peuples avaient condamné les propos émis par Idrissa Seck. Il est à ce jour, l’unique candidat à la présidence dans un pays musulman à avoir fait l’objet d’une condamnation de la part de l’Organisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO).

Dans un communiqué, l’Organisation avait qualifié ces propos d’irresponsables et ne devant pas être issus d’un ancien ministre ni d’un candidat à la présidence d’un État membre de l’Organisation. À cet égard, l’ISESCO a appelé la République du Sénégal à prendre une position ferme vis-à-vis de ces propos suspects qui risquent de causer la sédition et la désinformation et constituent un vulgaire démenti des vérités constantes prescrites par le Saint Coran et la noble Sunna prophétique.