Treize soldats et un policier nigérians ont été tués dans une embuscade tendue par le groupe terroriste Boko Haram lundi dans le nord-est du pays. Selon des observateurs, les attaques sur les cibles militaires sont quasiment hebdomadaires depuis le mois de juillet, certaines faisant une centaine de morts.
L’armée nigériane a confirmé mercredi l’information. Il s’agirait d’un convoi militaire, partant de Maiduguri, capitale de l’État du Borno, se rendant à Damaturu, dans lÉEtat de Yobe. « Malheureusement, treize de nos hommes et un agent de police ont payé de leur vie en tentant de s’enfuir », indique un communiqué du porte-parole de l’armée pour la région du Nord-est, le colonel Onyema Nwachukwu, cité par l’AFP.
« Il ne s’agissait pas d’une embuscade mais de l’attaque d’une base militaire, située près du village de Kukareta », indique l’AFP dans une dépêche, en citant « des sources proches » du groupe de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), l’une des factions de Boko Haram qui cible particulièrement l’armée.
Un employé de l’hôpital de Damaturu ainsi qu’une source au sein des milices civiles qui combattent Boko Haram aux côtés de l’armée, ont donné le même bilan de 17 soldats et un policier tués. « Ils ont mis le feu à la base et à deux véhicules militaires », raconte un milicien. « Ils ont également brûlé deux écoles primaires à Kukareta et Ngaurawa ».
Les attaques sur les cibles militaires sont quasiment hebdomadaires depuis le mois de juillet, certaines faisant une centaine de morts. Des chiffres toujours discutés par l’armée, qui affirme que le groupe terroriste n’a plus de pouvoir de nuisance dans le nord-est du Nigeria.
Le conflit entre l’armée et les terroristes de Boko Haram a fait plus de 27.000 morts depuis 2009 et plus de 1,6 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.