Les Émirats arabes unis ont abrité la 87ème session de l’Assemblée générale d’Interpol (Organisation internationale de la Police criminelle) du 18 au 21 novembre 2018. La session était d’autant plus importante qu’elle devait permettre l’élection du président de l’Organisation et des membres du Comité exécutif. C’est ainsi que le candidat des Émirats arabes unis, le Général Ahmed Nasser Al-Raïssi, a été brillamment élu au premier tour, membre asiatique du Comité exécutif d’Interpol au détriment des candidats du Japon et de la Nouvelle-Zélande.
Les Émirats arabes unis viennent de remporter une nouvelle victoire diplomatique. Le Général Ahmed Nasser Al-Raïssi a été élu dès le premier tour, membre du Comité exécutif d’Interpol, devant les candidats du Japon et de la Nouvelle Zélande.
Une telle victoire témoigne de la vitalité et du rayonnement de la diplomatie émiratie. Les pays frères et amis des EAU notamment des pays africains, comme le Sénégal et le Mali ont pesé de tout leur poids sur la victoire du général Al-Raïssi.
L’Assemblée générale s’est déroulée “en présence de plus de 1 000 officiels venus de 173 pays spécialement pour cette occasion (dont 85 chefs de la police et près de 40 Ministres)“, lit-on dans le communiqué final de l’Assemblée générale.
Le Sheikh Saif Bin Zayed Al Nahyan, Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur des EAU, a d’ailleurs apporté son aide à Interpol dans sa lutte contre le terrorisme. “Une aide qui a été saluée par l’organisation internationale qui décrit le partenariat avec les EAU comme l’un des plus importants“, souligne une source proche de l’Interpol, qui poursuit : “Grâce à ces efforts conjoints, ce sont d’ailleurs près de 40 000 terroristes qui ont pu être identifiés l’an passé. Le travail d’Interpol porte également sur d’autres domaines comme la poursuite des prédateurs sexuels (5 600 d’entre eux ont été identifiés l’an dernier) et un travail continu est effectué afin d’améliorer continuellement la coopération entre les différentes polices du monde entier“, indique-t-elle.
Dans ce domaine de lutte contre le terrorisme et la criminalité internationale, “les Émirats arabes unis, riche pays pétrolier du Golfe, se sont dotés dès 2014 d’une sévère loi antiterroriste prévoyant la peine de mort et ont classé comme “terroristes” 83 groupes islamistes, dont Al-Qaïda, l’organisation État islamique (EI) et la confrérie des Frères musulmans, d’après une voix autorisée des Émirats arabes unis.
Pour mieux conforter son rôle de pionnier dans la lutte antiterroriste, les Émirats arabes unis avaient accordé en 2017 un don de 50 millions d’euros à Interpol “pour soutenir ses efforts dans la lutte contre “la criminalité mondiale et le terrorisme”.
Le Comité exécutif que le général Al-Raïssi vient de rejoindre est la deuxième instance d’Interpol après l’Assemblée générale.
Il s’agit d’un organe qui se réunit trois fois par an. Il définit la politique de l’Organisation et oriente son action. Les membres du Comité exécutif, qui sont de hauts responsables de police dans leur pays, apportent leur longue expérience et leur savoir afin de conseiller et de guider la marche de l’Organisation internationale de la Police criminelle (Interpol).
Son rôle consiste à surveiller l’exécution des décisions de l’Assemblée générale, à préparer l’ordre du jour des sessions de l’Assemblée générale, à soumettre à cette dernière tout programme de travail ou projet qu’il juge utile et à contrôle la gestion du Secrétaire Général.