Le président Uhuru Kenyatta, a rejeté le projet de loi de finances portant ajournement pour deux années supplémentaires de la taxe de carburant.

Le président kényan Uhuru Kenyatta a rejeté le projet de loi de finances portant ajournement pour deux années supplémentaires de la taxe de 16% sur les produits pétroliers. Cette taxe avait suscité un fort mécontentement au sein de la population et provoqué une hausse généralisée des prix.

Le président Kenyatta a préféré renvoyer le projet de loi à l’Assemblée nationale pour un débat et un amendement supplémentaires. Selon des observateurs, le président Kenyatta est dans une situation délicate. D’un côté, il est sous pression pour annuler cette taxe très impopulaire. De l’autre, il risque de mécontenter le Fonds monétaire international (FMI). Le Kenya risque de perdre non seulement une facilité de prêt de 150 milliards de shillings, mais aussi un montant de 5,7 milliards de shillings par mois pour la trésorerie.

La Kenya Revenue Authority (KRA) avait annoncé le maintien de la taxe de 16% sur les produits pétroliers qui devait entrer en vigueur à partir du 1er septembre, en dépit du vote par le parlement d’un report de deux ans de l’introduction de cette taxe qui risque de se répercuter sur le coût de la vie et les prix du transport public.

Les Kényans sont alors montés au créneau demandant au gouvernement de renoncer à cette taxe qui a entraîné une hausse des prix du transport public.