La confirmation en appel par la justice égyptienne de la condamnation à mort de 75 personnes, dont des chefs islamistes est : verdict « injuste ». C’est en ces termes que l’Organisation des Nations Unies a dénoncé le jugement rendu dimanche par l’Égypte.
Le jugement en question concerne 739 hommes jugées en appel par la justice égyptienne, dont 75 d’entre eux ont été condamné à la peine capitale. Parmi ces derniers, des dirigeants des Frères Musulmans.
C’est l’un des plus grands procès de masse organisé en Égypte depuis la révolution de 2011 dans le sillage du Printemps arabe. Les personnes jugées samedi sont accusées pour la plupart d’avoir tué des policiers ou d’avoir vandalisé des biens publics en août 2013, lors d’émeutes au Caire.
Au total, outre les condamnations à mort, 47 autres accusés ont été condamnés à la perpétuité, 374 à 15 ans de prison, 22 mineurs à 10 ans prison, et 215 ont été condamnés à cinq ans de prison.
« J’espère que la Cour d’appel égyptienne va revoir son verdict de façon à ce que les principes internationaux de justice soient respectés », a déclaré la Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué.
Pour les autorités égyptiennes, l’ONU « manque d’objectivité ». Le ministère égyptien des Affaires étrangères a “dénoncé dans les termes les plus forts” le communiqué de la Haut-commissaire de l’ONU. Il a ajouté que « l’Égypte rejetait tout ce qui a été dit dans ce communiqué » et les accusations de Mme Bachelet contre le pouvoir judiciaire en Égypte.