Les autorités algériennes semblent venir à bout de l’épidémie du choléra qui sévit dans le pays depuis le 7 août dernier. Seuls six malades sont encore hospitalisés sur les 74 personnes touchées par l’épidémie apparue le 7 août.
Les autorités sanitaires algériennes n’ont annoncé aucun nouveau cas de choléra depuis une semaine et lundi, le ministre de la Santé estimait que l’épidémie, qui a fait deux morts, était “maîtrisée”.
Mercredi soir, des analyses en France ont écarté la présence de choléra chez un enfant, passager d’un vol ayant atterri dans la matinée à Perpignan (sud de la France) en provenance d’Oran (ouest de l’Algérie) et qui en présentait les symptômes.
La centaine de passagers et membres d’équipage ont été retenus un peu plus d’une heure à bord pour une « désinfection des mains ». L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que la durée d’incubation du choléra peut aller jusqu’à cinq jours, mais que le vibrion responsable de la maladie peut rester présent jusqu’à 10 jours chez des porteurs sains.
Le ministère de la Santé a par ailleurs annoncé mercredi que le vibrion du choléra avait été détecté dans l’Oued Béni Azza, une rivière qui prend sa source dans les montagnes dominant Blida (50 km au sud d’Alger), puis traverse la ville – la cinquième du pays avec quelque 300.000 habitants – et une partie de la région du même nom.
Elle rejoint ensuite l’Oued Mazafran qui marque la limite administrative entre les régions de Tipaza et d’Alger sur une vingtaine de km avant de se jeter dans la Méditerranée.
Avant cette épidémie, les derniers cas, isolés, de choléra en Algérie remontaient à 1996. Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. Elle est facile à traiter par réhydratation notamment, mais peut tuer en quelques heures faute de traitement.