Le parti au pouvoir en Mauritanie et les islamistes étaient lundi en tête, selon les premiers résultats partiels livrés des élections législatives, régionales et locales de samedi. L’Union pour la République (UPR) du président Mohamed Ould Abdel Aziz et le parti islamiste Tewassoul (opposition) “émergent du lot si l’on regarde les résultats disponibles au niveau de tous les scrutins“.
Le niveau de la compilation des résultats de ces scrutins avait atteint entre 20 et 30% pour les législatives et 50% pour les régionales et municipales, selon une source citée par l’AFP. Le retard dans la finalisation des résultats est dû à « la nature très complexe des scrutins ainsi qu’aux problèmes techniques, doublés des aléas de la nature qui ont fait que des bureaux ont continué à voter jusqu’à dimanche et que la communication des résultats a pris du temps ».
Un nombre record de 98 partis, dont ceux de l’opposition dite « radicale » qui avait boycotté les législatives de 2013, se sont présentés à ces élections.
Selon l’AFP, les résultats pourraient ne pas être publiés avant mercredi, alors qu’ils étaient initialement attendus lundi ou mardi.
Ce scrutin est considéré comme un test pour le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2008. Élu en 2009 et réélu en 2014, il a appelé les électeurs à plébisciter l’UPR lors de ces élections.
Selon les observateurs de l’UA, les élections se sont « déroulées dans le calme, la sérénité et la paix ». Les « imperfections constatées ne sont pas de nature à entacher leur crédibilité », a estimé son chef, l’ancien Premier ministre tchadien Albert Pahimi Padacké, en présentant à la presse son rapport préliminaire.