Les 8 millions de maliens qui étaient appelés à participer au deuxième tour de la présidentielle seront moins nombreux à faire le déplacement que ceux qui avaient accompli leur devoir citoyen lors du premier.
Parce que la sécurité des lieux de vote n’a pas été assurée, notamment dans beaucoup de localités du nord et du centre. C’est ainsi que dans 800 bureaux de vote déjà recensés le vote n’a pas pu avoir lieu : matériel brûlé et/ou emporté par les terroristes qui ont tué un président de bureau de vote.
Les observateurs de l’Union européenne exigent que les résultats, bureau de vote par bureau de vote soient publiés pour attester de la transparence du scrutin.
La vérité est que cette élection présidentielle est, pour ainsi dire, tirée par les cheveux car les conditions minimales n’étaient pas réunies pour l’organiser. Le bas taux de participation du premier tour en témoigne et les incidents violents qui ont émaillé le second le confirment.
Évidemment, il ne pouvait être question de reculer l’échéance électorale et d’ajouter de la confusion à la confusion.
Une fois les résultats publiés et validés, il appartiendra aux maliens, toutes tendances politiques confondues d’entamer un vrai dialogue national serein, patriotique et donc responsable pour se mettre d’accord sur l’essentiel : remettre le pays sur les rails de la paix sociale.
Avec l’aide de tous leurs amis et partenaires du monde entier et surtout des pays frontaliers qui ont de nombreux défis en commun à relever. Y compris celui d’enraciner la démocratie et le respect des droits de l’homme en Afrique et dans le monde entier.