Les deux frères ennemis sud-soudanais, le président Salva Kiir et Riek Machar ex-futur vice-président ont signé un nouvel accord de partage du pouvoir ce jour à Khartoum.
Après 4 ans de guerre fratricide ayant causé des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, ces deux hommes qui incarnent la mal-gouvernance et la corruption et qui font honte à toute l’Afrique, font, encore une fois la paix pour se partager le gâteau du pouvoir.
Ce nouveau deal laisse perplexe car les causes profondes du conflit entre les deux protagonistes sont irréductibles : tous les deux veulent accaparer les ressources nationales et s’en donner à cœur joie. La boulimie de l’un et de l’autre exclut une entente durable et, celle-ci se fait sur le dos du peuple.
Le problème est que la communauté internationale n’a pas les moyens, pour le moment, d’écarter ces deux là qui sont des caricatures de leaders.
Les sud-soudanais sont otages de la cupidité de ces gens qui ne se sentent pas concernés par la situation désastreuse de leur peuple qui reste en proie à la pauvreté et à l’ignorance.
Le Sud-Soudan est l’exemple du pays à la dérive où il y a urgence, non pas de réconcilier deux chefs de gangs, mais de faire prévaloir le droit d’ingérence pour favoriser l’expression démocratique réelle.
Ce nouvel accord est un épiphénomène qu’il faut considérer comme tel. Malheureusement le pays ne va pas sortir de l’ornière tant que ces hommes corrompus continueront de le diriger.