Les Championnats d’Afrique 2018 d’athlétisme se déroulent du 1er au 5 août à Asaba au Nigeria.

C’est encore un rendez-vous sportif raté pour l’Afrique. Le plus grand pays du continent, le Nigeria, peine à assurer l’organisation du championnat d’Afrique d’athlétisme. Retour sur un fiasco nigérian.

Scandaleux. C’est le mot choisi par les athlètes participants au championnat d’Afrique d’athlétisme pour qualifier le traitement que leur ont réservé les organisateurs de l’évènement. Bloqués à l’aéroport pendant plus de 55 heures pour les uns, les athlètes garderont un très mauvais souvenir de cette expérience nigériane.

La logistique fait défaut.

Arrivées dimanche en début de soirée à Lagos, plusieurs délégations africaines sont restées bloquées au niveau de l’aéroport. La délégation sénégalaise, après plusieurs tentatives, n’a été transférée que mardi matin, laissant une partie des dirigeants et des bagages dans la capitale économique nigériane. Les athlètes marocains ont, quant à eux passés plus de 55 heures à l’aéroport international de Lagos sans nourriture ni endroit pour se reposer, et surtout sans explications de la part des organisateurs du championnat. Une situation infernale qu’ont vécu de nombreuses délégations africaines qui participent aux jeux.

Commentant cette situation dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, la championne 2014 du saut en hauteur, la marocaine a été très critique. « On a dormi la première nuit à l’aéroport et la deuxième dans un hôtel. Ils ont assuré qu’on allait avoir un vol. Mais on a passé toute la journée à attendre sur place. Puis des membres de l’équipe du Nigeria sont arrivés et ont pris nos sièges pour aller à Asaba… », a-t-elle affirmé dans sa vidéo.

Le début des épreuves reporté

Prévu initialement dans la matinée du mercredi, le démarrage des épreuves de ce championnat d’Afrique d’athlétisme, le deuxième dans l’histoire du Nigeria après celui de 1989, a été reporté. En effet, les délégations participantes ne sont pas toutes sur place pour le moment. Le président de la Confédération africaine d’athlétisme, Hamad Kalkaba Malboum, se voulait pourtant positif, au sujet de cette 21ème édition. « Je peux déjà dire que la qualité du stade d’Asaba est extraordinaire. Près de 90% des athlètes sont là. Les grands pays de l’Afrique sont là : l’Éthiopie, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Maroc, l’Algérie, le Nigeria bien sûr. De grands noms aussi comme Genzebe Dibaba, Caster Semenya et d’autres grands athlètes… », a-t-il souligné.