Les Maliens ne se sont pas mobilisés hier pour aller voter. Comme en 2013, le taux de participation devrait rester en dessous de 50%.
Et, comme en 2013, un second tour entre IBK, président sortant et Soumaila Cissé serait nécessaire pour déterminer le vainqueur de la présidentielle.
Dans le Nord du pays et dans le centre de nombreux bureaux de vote n’ont pas ouvert : 105 selon le gouvernement, 644 selon le directeur de campagne de Soumaila Cissé, sur un total de plus de 23000 bureaux.
À Bamako, tout s’est passé dans le calme cependant et dans la plupart des localités dans le Sud du pays.
À Kidal, dans le Nord des bombes ont explosé mais n’ont pas fait de victimes.
Les observateurs internationaux, nombreux sont encore très vigilants pour superviser les opérations de dépouillement en cours.
Les résultats partiels qui sont disponibles placent IBK en tête à Bamako, suivi de Cissé et Cheikh Modibo Diarra. Toutefois les résultats sont partiels et ne permettent pas de dégager des tendances lourdes. Dans la journée, des résultats affinés vont permettre une analyse plus objective du scrutin.
On peut d’ores et déjà s’interroger sur l’organisation de la présidentielle qui a été un défi politique majeur. Il a été relevé mais, à l’heure d’un premier bilan il faut constater le manque d’enthousiasme des populations qui ont, manifestement d’autres urgences.
La question sécuritaire demeure la préoccupation première des citoyens. L’élection présidentielle va-t-elle aider à la résoudre ? Rien n’est moins sûr !
L’évident est que le régime en place n’a pas réussi à le faire.