Depuis une semaine, la rumeur s’emballe autour de l’état de santé de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen. Le général rebelle a été hospitalisé en France le 5 avril dernier après un accident vasculaire cérébral.
Depuis, certains ont annoncé son décès, mais il a systématiquement été démenti par les responsable de l’Armée nationale libyenne (ANL), dont il est à la tête.
Samedi, le chef de la mission le l’ONU en Libye disait s’être entretenu au téléphone avec le militaire de 75 ans. Mais ce mardi, la chaîne d’opposition Libya Alahrar TV, basée à Doha, affirmait que Khalifa Haftar n’était plus en état d’assumer la responsabilité de chef de l’ANL.
Depuis la guerre de Libye, Khalifa Haftar et ses alliés contrôlent presque tout l’Est du pays. Fort de nombreux contacts dans la région et sur la scène internationale, il était l’une des principales figures politiques en Libye, où une élection présidentielle est prévue cette année
Le général Haftar avait été reçu en France par Emmanuel Macron en juillet 2017 en même temps qu’Hafez al-Sarraj, chef du gouvernement de Tripoli reconnu par la communauté internationale.
Les deux hommes forts de Libye ont conclu à un cessez-le-feu, qui n’a pas été respecté. La Libye reste aujourd’hui minée par la division, et la possible disparition de Khalifa Haftar fait craindre l’apparition de nouvelles fractures.