Le bitcoin traverse actuellement une phase creuse, en détenant moins de 40% des transactions sur les cryptomonnaies. Il y a quelques mois, ce chiffre s’élevait à 80%.
La fièvre du bitcoin est retombée. La plus ancienne et célèbre des monnaies virtuelles, qui en décembre valait près de 20.000 dollars, s’échangeait vendredi à 6700 dollars. Elle vient de connaître son pire trimestre depuis 2011 marqué par une chute spectaculaire des cours en janvier.
Depuis le début de l’année, le bitcoin a perdu 50% de sa valeur et 35% en mars. Tombé de son piédestal, il ne représente plus qu’un peu moins de 40% du volume des transactions sur les cryptomonnaies, contre 80% il y a quelques mois.
Qu’est-ce qu’une première émission de cryptomonnaie ?
Le durcissement des régulateurs mondiaux vis-à-vis de la cryptomonnaie, créé en 2009, servant notamment à blanchir des capitaux a semble-t-il eu un réel impact. Et l’engouement des particuliers rêvant de fortune rapide s’est aussi amenuisé. Sur Google, le nombre de recherches hebdomadaires avec le terme bitcoin a d’ailleurs été divisé par plus de cinq, depuis son apogée en décembre. Certains experts pointent aussi les ventes importantes d’acteurs historiques, qui s’étaient taillé des parts de marché énorme quand la cryptomonnaie balbutiait.
La “Baleine de Tokyo”
Ainsi, un avocat japonais, surnommé «Baleine de Tokyo», a été chargé de liquider 200.000 bitcoins (entre décembre et février) que la plateforme japonaise MtGox aurait récupéré, après s’être fait dérober 650.000 bitcoins en 2014. Il n’a pas complètement exclu de reprendre ces ventes.
Récemment, une note d’analystes de Morgan Stanley soulignait que les aléas du bitcoin reproduisaient fidèlement le cycle de la bulle financière sur les valeurs technologiques de 2000, « sauf qu’il se produit 15 fois plus rapidement». La bulle est-elle aujourd’hui en train d’éclater ? Impossible à dire, d’autant que par le passé, le bitcoin a perdu par deux fois (en 2011 et 2015) 90% de sa valeur, avant de repartir de plus belle.