L’Otan s’est jointe à l’expulsion massive et coordonnée de diplomates russes par des pays occidentaux après l’empoisonnement au Royaume-Uni d’un ancien espion russe, attribué par Londres à Moscou.
La Russie, qui nie toute responsabilité dans cet empoisonnement et dénonce une provocation et une campagne anti-russe, prépare sa riposte à ces nouvelles sanctions.
L’Otan a annoncé mardi 27 mars qu’elle avait décidé de retirer leurs accréditations à sept membres de la mission russe et de rejeter trois demandes d’accréditation supplémentaires.
« Un message clair est ainsi adressé à la Russie : les comportements dangereux et irresponsables ont un coût et des conséquences » a déclaré le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg.
Ces mesures s’ajoutent aux 121 expulsions déjà décrétées depuis lundi par 26 pays, dont les États-Unis et 18 membres de l’Union européenne, dans le cadre de représailles coordonnées du camp occidental, sans précédent même du temps de la Guerre froide.
« Jamais auparavant autant de pays ne se sont unis pour expulser des diplomates russes », a souligné mardi le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson dans le quotidien The Times.
Ce dernier a ensuite salué devant le Parlement britannique une réponse internationale sans précédent et robuste à cet acte irresponsable de la Russie.
Ces expulsions pourraient constituer un tournant, selon lui. L’alliance occidentale a pris des mesures décisives et les partenaires du Royaume-Uni se sont unis contre l’ambition irresponsable du Kremlin.
Après l’expulsion de 23 diplomates russes par le Royaume-Uni à laquelle Moscou a réagi en expulsant à son tour des diplomates britanniques, il s’agit d’un « nouveau coup dur pour les services de renseignement russes qui mettront des années à s’en remettre » a affirmé M. Johnson.
Au cours d’un échange téléphonique, les présidents français Emmanuel Macron et américain Donald Trump ont salué la forte réaction internationale à l’affaire de l’empoisonnement.
Le président américain s’est également entretenu au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel. Les deux dirigeants se sont également félicités de cette réponse collective à l’usage irresponsable d’armes chimiques par la Russie, selon la Maison Blanche.