Le sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur le traité de la zone de libre-échange s’ouvre ce mercredi à Kigali au Rwanda. Attendu à cette rencontre, le président nigérian, Muhammadu Buhari a annulé sa participation.
La décision a certes de quoi surprendre, mais depuis son arrivée au pouvoir, Buhari n’a cessé de déployer une politique commerciale des plus protectionnistes qu’il entend visiblement maintenir.
Alors que plusieurs chefs d’état du continent sont en train de converger vers la capitale rwandaise et que Buhari était lui-même attendu, la présidence nigériane a annoncé dans un communiqué publié dimanche que le président ne voyagera plus vers Kigali pour cet événement. La raison selon la même source : « Les réticences de certains opérateurs nigérians sur les conditions de mise en œuvre de ce traité ».
Donc, le Nigeria ne va pas ratifier le-dit traité porté par l’UA et auquel tient le président rwandais, Paul Kagamé, président en exercice de l’organisation, ainsi que le chef d’état nigérien Mahamadou Issoufou qui a été chargé par les chefs d’état du continent de chapeauter le processus.
Coup dur pour l’UA
Selon la présidence nigériane « la décision du président est destinée à donner plus de temps aux consultations avec le secteur privé ». Plusieurs organisations patronales et professionnelles du pays ont en effet manifesté, depuis quelques temps leurs inquiétudes sur les implications de ce traité sur l’économie nigériane.
À en croire plusieurs analystes économiques, le retrait du Nigeria n’est pas un bon signe. Surtout, qu’après son entrée en vigueur, le traité de libre-échange pourrait regrouper les 54 pays africains. Et donc les différents blocs régionaux commerciaux.
Ce projet va-t-il prospérer en dépit de l’absence du Nigeria, pays le plus peuplé avec environ 190 millions d’habitants. Étant également le premier producteur de pétrole en Afrique ?