Le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou

Incroyable mais vrai : le Premier ministre israélien a fait bombarder Doha, pour tuer les négociateurs du Hamas présents dans la capitale qatarie.

Cet acte de folie meurtrière a choqué le monde entier, mais a certainement aussi fait comprendre aux Qataris qu’Israël n’a pas d’ami dans cette zone.

Les mille et un services rendus par Doha, de mèche avec Netanyahou, notamment pour renforcer le Hamas contre l’Autorité palestinienne qui siège en Cisjordanie, ne sont pas payés de retour. Parce que Netanyahou joue sa survie politique et fait tout pour que la guerre contre le Hamas ne finisse jamais. D’où les rebondissements qu’il orchestre en attaquant ses voisins : le Liban, la Syrie, plus loin les Houthis du Yémen et l’Iran.

Divers prétextes ont été utilisés : conflit contre le Hezbollah, la « menace nucléaire iranienne », etc.

Mais pourquoi le Qatar ?

Pourquoi cibler des négociateurs ?

Pour frapper les esprits, créer une nouvelle diversion et un nouveau front, choquer le monde, avant l’Assemblée générale de l’ONU, pendant laquelle la France, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont annoncé qu’ils allaient reconnaître officiellement l’État de Palestine.

Contre le monde entier, Netanyahou joue sa survie politique et ne respecte rien ni personne. Le président Donald Trump a déclaré que les bombardements qui ont ciblé le Qatar sont le fruit d’une décision propre à Israël. Il a donc tenu à prendre ses distances, dans une affaire indéfendable.

De nombreux pays, dont la France, ont condamné le geste inqualifiable de Netanyahou. L’Iran aussi a condamné cet acte criminel. Les États arabes du Golfe ont également fait chorus pour dénoncer cette attaque, qui pourrait remettre en cause d’éventuelles adhésions aux « Accords d’Abraham ».

On le voit, Netanyahou a beaucoup perdu avec son coup de folie, à commencer par l’échec de ses avions tueurs qui ont assassiné cinq personnes et un membre de la sécurité de nationalité qatarie. Mais pas les responsables du Hamas négociateurs.

D’ailleurs, le Qatar a déclaré se « réserver le droit de répondre à l’attaque israélienne ». Le fiasco est ainsi doublé de l’élargissement des ennemis potentiels de l’État hébreu : ceux qui ont perdu un proche dans cette attaque, notamment.

La leçon que devrait en tirer le Qatar est qu’on ne fait pas ami-ami avec un homme qui ne respecte rien et qui n’a qu’un seul objectif : rester au pouvoir, coûte que coûte !