La faillite spectaculaire des services israéliens, le 7 octobre 2023, laisse, encore aujourd’hui, un an après, la population amère et révoltée contre le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
Ce dernier a beau multiplié les actes de vengeance, dans sa guerre contre le Hamas et, maintenant le Hezbollah, exhibant les assassinats de leaders des deux groupes, comme des trophées ; il n’arrive pas à effacer ce qui demeure la plus grande bérézina sécuritaire de l’Etat hébreux qui avait vendu à ses citoyens une protection « absolue » contre ses nombreux ennemis.
Un an après, cette illusion s’est évaporée, comme les roquettes lancées, ce jour, par le Hamas sur Tel Aviv, au centre d’Israël, rappellent que les auteurs des attaques terrifiantes de l’année passée, sont encore capables d’atteindre des cibles, au cœur du territoire.
Le « Dôme de fer » et toutes les autres mesures de sécurité n’arrivent pas à sanctuariser Israël et les attaques meurtrières dans les villes, même localisées au cœur du territoire, en attestent.
Il est temps, un an après, de réfléchir et de comprendre que la guerre, sans objectif politique, est un chemin de violence sans fin.
Clausewitz : « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » Eradiquer le Hamas est impossible tout comme l’est la colonisation de la Cisjordanie, ad vitam aeternam.
Tsahal est piégé dans ses contradictions : « le Hamas est vaincu », « Gaza » est libéré des terroristes », autant de déclarations démenties par les faits : le Hamas continue de tirer des roquettes depuis Gaza, son leader militaire ciblé par Israél, Yaya Sinwar reste insaisissable et les otages, encore entre les mains du Hamas (environ une centaine) sont introuvables.
Ces faits sont incontestables et devraient dessiller les yeux de Netanyahou si ce dernier ne jouait pas sa survie politique dans cette affaire.
Son intransigeance qui le fait basculer dans l’obscurantisme, avec ses alliés d’extrême droite-qui garantissent la survie de son gouvernement-, ne s’explique pas autrement.
Sa fuite en avant dans la guerre, maintenant étendue au Liban et à l’Iran(probablement) a pour seul objectif d’éviter que des élections se tiennent et précipitent son éviction de la tête du gouvernement de son pays.
Comment, dans ce contexte, justifier la violence inouïe subie par les civils gazaouis et maintenant les civils libanais ?
Plus de 41 000 morts à Gaza et des milliers déjà à Beyrouth, bombardé nuit et jour, comme si la volonté d’Israël était de raser cette ville de la carte du monde ?
Même les soutiens irréductible de l’Etat Hébreux ne savent plus quoi dire, craignant de faire la moindre critique qui pousserait Netanyahou à les bombarder d’injures et taxer d’« antisémites ».
Au « Dôme de fer », il faudrait ajouter le parapluie politique des « accusations d’antisémitisme » qui éloignent les critiques, même de bon sens.
La furie de Tsahal n’est pas une solution car la question palestinienne ne pourra être résolue qu’à la table d’un dialogue politique sincère et réaliste.
Israël ne peut vivre en sécurité sans une paix négociée qui permet la création d’un Etat palestinien libre et démocratique.
Comme l’a toujours préconisé l’ONU et que soutiennent les pays occidentaux, Etats Unis d’Amérique, en tête.
Israél, comme l’a écrit un journal américain : »ne peut pas tracer un chemin vers la paix par des bombes ».
Netanyahou est l’obstacle principal à un retour à la table de négociations, pour des discussions franches qui aboutiraient à des solutions réalistes et acceptables pour les deux protagonistes. Avec l’implication de l’ONU ! La « commémoration « d’un an de violence sans perspectives, de bain de sang et d’impasse diplomatique et politique, devrait être un électrochoc en Israél et dans le monde entier.
L’absurde est un chemin de perdition morale et physique jugé indigne et rejeté par l’humanisme, indépassable dans la communauté des homos sapiens.