Le président ougandais Yoweri Museveni a nommé son fils, Muhoozi Kainerugaba, à la tête de l’armée, a annoncé vendredi le ministère de la défense.
Muhoozi Kainerugaba, 48 ans, général dans l’armée, est largement considéré comme le successeur de son père et a déjà suscité la controverse en menaçant d’envahir le Kenya voisin. Le ministère a indiqué dans un communiqué qu’il remplaçait Wilson Mbasu Mbadi, qui a été démis de ses fonctions et nommé ministre délégué.
En 2022, M. Museveni a démis son fils de ses fonctions de commandant des forces terrestres de l’Ouganda après qu’il a menacé d’envahir le Kenya voisin dans des messages publiés sur la plateforme X.
Dans ces messages, Kainerugaba a également exprimé son soutien au président russe Vladimir Poutine en déclarant : « la majorité de l’humanité (qui n’est pas blanche) soutient le président russe Vladimir Poutine. La majorité de l’humanité (qui n’est pas blanche) soutient la position de la Russie en Ukraine ».
Muhoozi Kainerugaba est depuis longtemps considéré comme prêt à succéder à son père, âgé de 79 ans, qui dirige le pays d’Afrique de l’Est depuis près de 40 ans.
Bien que les lois ougandaises interdisent aux officiers militaires en activité de s’impliquer dans la politique, M. Kainerugaba échange fréquemment des propos désobligeants avec des politiciens de l’opposition et a également formé un groupe de pression ayant mobilisé un soutien politique en sa faveur, s’attirant ainsi les critiques de ses détracteurs et de l’opposition.
L’Ouganda doit organiser sa prochaine élection présidentielle au début de l’année 2026 et l’on s’attend à ce que Museveni brigue un nouveau mandat.