Pause, trêve et /ou cessez le feu, peu importe la terminologie utilisée, les armes se sont tues à Gaza où les camions apportant nourriture ,médicaments, carburant ,et toutes sortes d’aide humanitaire, pénètrent ,en file.
Le Qatar et les USA ont joué un rôle de premier plan, pour convaincre les belligérants et obtenir ce « répit » bienvenu.
Pour soulager les Gazaouis victimes et otages d’une guerre qu’ils n’ont ni déclaré ni souhaité.
Dans sa volonté farouche de se venger de la « sanglante surprise » du 7 octobre, le gouvernement Netanyahou, crache le feu ,par les paroles et les actes.
Et persiste dans une posture de fermeté absolue.
Sur le plan politique ,le message est bien adressé aux citoyens israéliens, encore sonnés par les évènements traumatisants de ce 7 octobre qui restera dans les mémoires .
C’est ce contexte spécifique qui a rendu très difficile les négociations pour la libération des otages et l’élargissement des prisonniers.
Mais ,avec des ralentissements, pour ainsi dire, en quatre jours ,Israël a sorti de ses geôles 117 palestiniens contre 45 otages.
Le choix des personnes « libérables » de part et d’autre ,est minutieusement fait .
Israël, écartant les personnes ayant commis des crimes de sang, notamment et le Hamas ,faisant le tri, parmi les otages de nationalité étrangère, les « uns offrant des garanties considérées comme plus fortes que d’autres ».
Quoiqu’il en soit ,ces quatre jours ,tout le monde a tenu sa parole et les prisonniers et les otages qui ont retrouvé leur liberté ,ont renoué avec leurs familles, après les visites médicales indispensables.
Aujourd’hui, il a été décidé de prolonger la trêve de 2 jours.
Assurément ce nouveau segment temporaire est très limité, mais Israël redoute que les longues trêves rendent plus compliqué la reprise de la critique des armes.
En effet ,le temps étant l’ennemi de tout ,raviver la flamme ,même de la vengeance, pourrait être une gageure.
C’est pourquoi, les dirigeants israéliens martèlent qu’il ne s’agit que d’une trêve et que la guerre va continuer.
Jusqu’à quand ?
L’objectif de « l’éradication du Hamas » est de moins en moins affirmé ,car il est hors de portée.
Comment négocier avec un ennemi, si on ne considère pas que c’est le meilleur moyen de faire libérer ses propres citoyens qu’il détient.
Et qu’après un mois et demi de guerre, on n’arrive pas à trouver, encore moins affranchir.
Négocier est un aveu de faiblesse et un choix lucide, tout à la fois.
Netanyahou est furieux,mais est obligé de reconnaître la réalité des faits.
Il s’y ajoute, une nouvelle équation : tous les 250 otages ne sont pas entre les mains du Hamas. Certains seraient retenus par le Jihad islamique.
Que faire ?
S’en remettre au Qatar qui peut parler avec tout le monde.
Ainsi la question des otages freine Israël et ce d’autant que les familles concernées se font entendre ,dans la rue.
Avec des échos dans le monde entier ,de nombreux pays , ayant des ressortissants parmi les otages.
La pression internationale ne peut laisser Israël indifférent, quels que soient les discours guerriers servis à l’opinion publique.
Puisque l’objectif d’éradiquer le Hamas est impossible à atteindre ,à quel but de guerre le remplacer ?
Netanyahou a un autre casse-tête à résoudre ,après celui de devoir expliquer comment le 7 octobre a pu avoir lieu ?
Une reprise ,longue durée de la guerre, dans Gaza ,déjà martyrisée ,va se heurter à une grande réprobation internationale et ne sera pas tenable.
Ce d’autant que le Hamas publie un nouveau décompte des victimes : 15000 morts dont plus de 6000 enfants et 4000 femmes.
Le carnage parmi des victimes collatérales n’est pas soutenable.
Se venger à découvert ,sous les objectifs des médias du monde entier, pendant une période de temps indéfinie ,est bien une gageure, surtout pour un Etat qui revendique son attachement au régime démocratique.
Est-ce à dire que cette trêve prolongée ,va devenir permanente ?
Rien n’est moins sûr !