Evincer Jacob Zuma de son poste à la tête de l’Afrique du Sud ne sera pas tâche facile. L’homme de 75 ans qui fait face à de nombreux scandales semble vouloir poursuivre dans le poste qu’il occupe depuis 2009.
En tout cas c’est ce qu’a assuré « le Business Day », l’influent journal des milieux financiers et économiques sud-africains. Selon la publication, le président a refusé, lors d’une rencontre tenue dimanche soir avec la nouvelle direction du parti de l’ANC, de quitter le poste. Suite à ce refus, les instances dirigeantes du parti sont en conclave, depuis ce matin, pour examiner l’avenir du Président Jacob Zuma à la tête du pays.
Les appels à la démission de M. Zuma se font de plus en plus entendre au sein de l’ANC depuis l’accession en décembre dernier de Cyril Ramaphosa à la direction de l’ANC. Des partis politiques de l’opposition ont également déposé des motions de défiance contre Zuma.
L’une des dernières sera soumise au vote le 22 février au parlement. Depuis son arrivée au pouvoir, M. Zuma avait réussi à surmonter plusieurs motions de destitution, alors que son parti de l’ANC, qui préside aux destinées des Sud-Africains depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994, était très divisé et son mandat très critiqué sur fond d’une accentuation des problèmes économiques et sociaux dont un chômage record et des scandales de corruption à répétition.
Selon les médias locaux, de violents affrontements ont eu lieu lundi en début d’après-midi devant le siège du parti au pouvoir en Afrique du Sud à Johannesburg. En effet, des violences ont éclaté entre supporters et détracteurs du Président Zuma et ont poussé les services de l’ordre à déployer les gros moyens pour disperser les foules.