Ainsi donc George Weah, légende du football africain vient de conquérir la magistrature suprême dans son pays. Il est l’espoir de tout un peuple, notamment des citoyens libériens les plus défavorisés. Il a un défi redoutable à relever dans un pays miné par la pauvreté et l’analphabétisme.
Il succède à une femme, Mme Johnson-Sirleaf qui a ramené calme et sérénité dans le pays ; mais laisse une situation sociale très difficile. Son expertise d’ex-employée de la Banque mondiale n’a pas suffi pour sortir le Libéria de l’ornière en deux mandats. Le Prix Nobel qui lui a été décerné est certes mérité mais son bilan reste mitigé. Weah peut-il faire mieux ? Il le doit.
Autrement la déception serait insupportable pour de nombreux libériens qui comptent sur lui, non pas pour faire des miracles. Mais pour susciter et enraciner l’espoir.
Weah n’est pas le messie ; il est l’enfant prodige qui a réussi et qui tient à apporter un supplément d’âme à son peuple. Sa générosité est aussi exceptionnelle que sa carrière footbalistique. L’homme s’est toujours soucié du sort des plus pauvres ; ceux là qui n’y arrivent pas. Parce qu’ils sont nés dans les banlieues déclassées comme lui. Ou qui n’ont pas eu la chance de faire leur chemin à l’école. Maintenant qu’il est au sommet de l’Etat, il doit agir efficacement au service des citoyens.
Le problème est que sa marge de manœuvre dans un pays comme le sien est limitée car il y a peu de ressources naturelles et peu de moyens. Weah doit faire preuve d’imagination et solliciter ses nombreux amis du monde du football pour attirer des investisseurs.
Le Libéria n’a pas que des pavillons à louer ; il a un secteur agricole qui pourrait être prometteur. Il a des ressources halieutiques et un sous-sol potentiellement riche. Il y a surtout les ressources humaines qui sont la grande richesse de ce pays et pas seulement pour « produire des footballeurs » comme Weah. L’école pourrait former des gens de talents et dans tous les domaines du savoir.
Elle est le chemin du salut à long terme. L’antidote contre la pauvreté c’est le savoir et la connaissance. Weah réussira s’il transforme le pénalty scolaire ?