Au moins 440 civils sont morts dans des combats sanglants entre factions rivales dans le Sud-ouest du Soudan du Sud en quelques mois seulement l’année dernière. C’est ce qu’ont annoncé hier mardi, les Nations Unies.
Ce rapport fait suite à un avertissement des Nations Unies le mois dernier, selon lequel, le pays le plus jeune du monde, risquait un retour à la guerre, avec des épisodes de violence interethnique et des luttes intestines politiques menaçant d’annuler même, les progrès limités réalisés dans la mise en œuvre d’un processus de paix bégayant.
« De graves violations et atteintes aux droits humains, dont des centaines de meurtres, ont été commises contre des civils lors de combats dans le comté de Tambura, dans l’État d’Équatoria occidental », selon le rapport conjoint publié hier mardi, par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies.
Il a blâmé les membres des forces armées fidèles au président Salva Kiir et les rivaux du Mouvement populaire de libération du Soudan/Armée en opposition (SPLM/A-IO) du vice-président Riek Machar, ainsi que « leurs milices affiliées respectives».
Entre juin et septembre de l’année dernière, au moins 440 civils ont été tués dans des combats entre groupes rivaux dans le comté de Tambura, 18 blessés et 74 enlevés, selon le rapport.
Au moins 64 civils ont également été victimes de violences sexuelles liées au conflit, parmi lesquels une jeune fille de 13 ans, qui a été victime d’un viol collectif à mort, a-t-il ajouté, tandis qu’au moins 56 personnes ont été portées disparues au cours de la période juin-septembre.
En outre, quelque 80 000 personnes ont été forcées de fuir leurs maisons pour échapper aux combats, a conclu le rapport .