Le Maroc est déterminé à « tourner définitivement la page » du conflit au Sahara, mais sans renoncer à ses « droits légitimes », a affirmé mardi le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.
« Le Maroc demeure engagé de manière constructive à trouver une solution à ce conflit régional artificiel, issu de l’opposition d’un Etat voisin (l’Algérie), à ses droits légitimes à l’achèvement de son intégrité territoriale », a déclaré M. Bourita devant les Conseillers de la deuxième Chambre du Parlement à Rabat.
Mais « le Maroc ne négocie pas la « marocanité » du Sahara ni ses droits », a-t-il insisté en pleine crise diplomatique avec le voisin algérien sur cette question.
Dans un discours samedi, le roi Mohammed VI a plaidé en faveur d’« un règlement pacifique » du conflit et réaffirmé « l’attachement du Maroc au processus politique conduit par l’ONU ».
S’adressant aux « partenaires internationaux » du royaume, le souverain a cependant averti que « le Maroc n’engagera avec ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain ».
La justice européenne a annulé deux accords de partenariats commerciaux concernant le Sahara, à la demande du Polisario.
Par ailleurs, l’Italie, dont le président Sergio Mattarella a effectué ce week-end une visite en Algérie, a encouragé mardi « toutes les parties à poursuivre leur engagement dans un esprit de réalisme et de compromis », selon un communiqué conjoint publié à l’issue d’un entretien téléphonique entre M. Bourita et son homologue italien Luigi Di Maio.
Les deux ministres ont notamment « marqué l’importance des initiatives du Conseil de l’UE relatives aux accords de pêche et agricole entre le Maroc et l’Union européenne », relève le communiqué.