Les Marocains ont commencé à voter mercredi matin pour des élections générales qui devraient déterminer l’avenir du parti islamiste PJD au pouvoir depuis une décennie.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (07H00 GMT) et fermeront à 19H00 (18H00 GMT). Les premières estimations sont attendues dans la soirée. Pour les observateurs, le taux de participation est le véritable enjeu des scrutins d’aujourd’hui. La participation avait plafonné à 43% lors des législatives de 2016.
Les quelque 18 millions d’électeurs éliront –pour la première fois– les 395 députés de la Chambre des représentants et plus de 31.000 élus communaux et régionaux.
Le chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif. Il est nommé par le roi Mohammed VI et chargé de former son exécutif pour un mandat de cinq ans.
Longtemps cantonné dans l’opposition, le Parti justice et développement (PJD, islamiste modéré), dirigé par le Chef de Gouvernement sortant Saad-Eddine El Othmani, espère briguer un troisième mandat consécutif à la tête du gouvernement.
Durant deux semaines, la campagne électorale, marquée par l’absence de grands meetings politiques en raison de la pandémie, a été longtemps atone avant de donner lieu ces derniers jours à une vive confrontation entre le PJD et son rival libéral du Rassemblement national des indépendants (RNI), deux des favoris du scrutin.
En l’absence de sondages d’opinion, les prédictions des médias locaux pointent également les chances du Parti authenticité et modernité (PAM, libéral) et du Parti de l’Istiqlal (centre-droit), tous les deux dans l’opposition.
Quels que soient les résultats du prochain scrutin, l’ensemble des partis politiques est censé adopter dans le futur une charte découlant du « nouveau modèle de développement », qui préfigure une « nouvelle génération de réformes et de projets », comme l’a promis récemment le Roi Mohammed VI.