Pour sa première intervention aux Nations Unies, Trump est resté égal à lui-même : verbe haut, menaçant et…sans solution.
Dénoncer la Corée du Nord est une chose, l’attaquer en est une autre car ce serait risquer de causer des centaines de milliers de morts. Même les menaces répétées sont contre-productives voire dangereuses. En effet un homme aussi paranoïaque que le leader nord-coréen, se sentant acculé, pourrait commettre l’irréparable en lançant une bombe nucléaire.
Alors les USA seraient obligés de contre-attaquer et d’éradiquer le régime des Kim et une bonne partie du pays avec. Ce scénario catastrophe ne serait profitable à personne. Pour empêcher qu’il ne réalise ; il faut éviter la surenchère verbale. Et Trump en est incapable. Mais, s’il fait tonner les décibels ; il sait aussi jusqu’où ne pas aller trop loin. Il reste que, si sa survie politique personnelle est en jeu ; il pourrait franchir le Rubicon du feu nucléaire.
Avec Trump le pire n’est pas impossible. Il pourrait se produire si jamais il décidait de retirer son pays de l’« accord sur le nucléaire iranien ». Ses arguments contre cet accord sont légers car il garantit bien l’impossibilité pour l’Iran de poursuivre un programme nucléaire militaire dont la finalité serait la fabrication de la bombe.
Si ce n’était pas le cas, tous les pays partenaires à savoir la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne etc…ne l’auraient pas signé. Il permet des vérifications approfondies qui ne laissent aucune place à la dissimulation. Netanyahu qui pousse Trump à récuser les USA fait de la politique politicienne de la pire des manières. Pour continuer à semer la zizanie dans la sous-région et empêcher ses ennemis potentiels de s’entendre.
Les USA n’ont rien à gagner dans une telle stratégie. L’Iran est certes un pays complexe où les luttes de pouvoir sont féroces ; mais ce n’est dans l’intérêt de personne d’aider les ultras conservateurs d’y renforcer leur emprise. Et ce serait le cas si l’accord sur le nucléaire était saboté.
Trump serait-il prêt, dans ce cas de figure à lancer une attaque contre le pays des Ayatollahs et de déclencher une guerre générale dans toute la région ? Le cas vénézuélien est certes différent mais la question ultime est la même à savoir si, oui ou non le président des USA est déterminé à passer des paroles aux actes. Rien n’est moins sûr !
« Talk is cheap »(parler ne coûte pas cher). Agir est une autre affaire. Les USA sont toujours embourbés en Irak et, en Afghanistan. Et en Corée où depuis plus de 60 ans perdure une situation de ni guerre ni paix.
Un chef d’Etat doit prendre en compte tous ces aspects avant d’agir et même avant de parler. S’il est à la hauteur de la fonction.
Aux USA le débat est de savoir si Trump est vraiment sain d’esprit ?