Le deuxième tour des élections locales françaises a confirmé que le « cordon sanitaire politique » anti-RN, (Rassemblement national), fonctionne toujours efficacement dans l’Hexagone.
Ainsi, les rêves de conquête d’une région, de ce parti xénophobe extrémiste, se sont évaporées avec, notamment la défaite retentissante du candidat RN, Thierry Mariani, laminé au second tour, après avoir creusé l’écart au premier dans la région PACA, finalement remportée par Renaud Muselier.
Le vrai « rassemblement national » a eu lieu contre lui, (Mariani) et il a été battu.
Partout ailleurs, le RN a subi des défaites qui en disent long sur le rejet dont il est l’objet de la part de l’immense majorité des citoyens français.
Malgré les percées notables et inquiétantes constatées ici et là, notamment avec l’élection de maires RN et des sondages qui qualifient Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle de l’année prochaine, la digue ne s’est pas rompue.
D’aucuns blâment les abstentionnistes (environ 66%) qui ont dénaturé le scrutin ; mais oublient de dire que le refus d’aller voter est aussi un acte politique qui en dit long sur la lassitude des citoyens.
En ce qui concerne les premiers enseignements qui s’imposent : Macron et Marine Le Pen sont les deux grands perdants du vote de ces deux dimanches successifs.
Les républicains sont les vainqueurs, avec deux têtes d’affiche : Xavier Bertrand dans les Hauts de France et Wauquiez en Auvergne Rhône-Alpes, qui ont tous les deux, franchi la barre des 50%.
En Ile de France, Valérie Pécresse rempile, mais avec seulement 45%.
Les candidats de la république en Marche du président Macron ont échoué dans une confrontation qui a abouti au renouvellement des mandats des sortants.
Sauf à la Réunion, où la Gauche a signé une victoire remarquable.
La question est de savoir si ce succès LR, (les Républicains) consacrent seulement la gestion appréciée des élus en poste, ou s’il annonce une dynamique positive pour 2022 ?
Bertrand le croit et a déjà lancé sa campagne présidentielle.
Les Hauts de France, cependant ne sont pas toute la France.
Macron n’était pas candidat dans ce scrutin, même si ses ministres l’ont été et ont mordu la poussière.
A lui d’analyser la nouvelle « situation concrète » pour ajuster sa campagne électorale qui ne sera pas de tout repos.
Son discours qui avait réussi à séduire, à la fois à Gauche et à Droite, est-il toujours pertinent ?
Comment lui donner une nouvelle jeunesse ?
Face à des leaders de Droite dopés par les locales, mais très divisés et d’autres de Gauche qui ont des raisons d’y croire à nouveau.
Le chemin de 2022 est encore long et le jeu politique de plus en plus ouvert, dans un pays secoué économiquement par la Covid et le chômage.
Macron a maintenant un sprint politique à faire pour sauver son bail à l’Elysée.