Grace Mugabe, l’épouse du président zimbabwéen Robert Mugabe vient de se livrer à la police sud-africaine aujourd’hui en début de matinée. Soupçonnée d’avoir agressé une femme dimanche soir dans un hôtel de Johannesburg, la première dame du Zimbabwe aurait frappé et blessé au visage une jeune femme dans le quartier chic de Sandton, ont rapporté plusieurs médias sud-africains.
Se trouvant en Afrique du sud pour soigner une blessure au pied, Mme.Mugabe ne voyageait pas avec un passeport diplomatique lui garantissant l’immunité mais plutôt avec un passeport normal, ont précisé des sources proches de l’enquête. Habituée à faire ses soins à l’étranger, comme le président d’ailleurs, la première dame devrait comparaître mardi après-midi devant un tribunal de Johannesburg.
De son côté, le quotidien sud-africain « The Times » a rapporté que deux femmes ont porté plainte pour agression contre la femme du président du Zimbabwe. Une des victimes présumées, âgée de 20 ans, assure qu’elle se trouvait avec des amis lorsque l’épouse du président Robert Mugabe qui se trouvait dans une chambre voisine est venue les agresser dimanche soir, a-t-elle déclaré au journal.
Pour le gouvernement sud-africain, « cette altercation présumée ne peut en aucun cas relever d’une affaire diplomatique ». Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du ministère des affaires étrangères sud-africain a souligné que « cette femme n’était pas en Afrique du Sud pour une réunion bilatérale avec le gouvernement [sud-africain]. Elle était ici en visite privée ».
À 52 ans, la première dame du Zimbabwe est bien partie pour succéder à son mari à la tête du pays mais ce n’est pas pour bientôt. En effet, Robert Mugabe, âgé de 93 ans, n’a toujours pas l’intention de céder sa place car il est déjà candidat à sa propre succession pour les élections de 2018. Personnalité controversée, la première dame a souvent été épinglée pour son goût pour les vêtements de luxe et les voyages et pour son implication supposée dans des scandales de corruption.