Les 10 chefs d’Etat présents lors du sommet de la CEDEAO qui vient de se tenir à Accra, ont décidé de suspendre le Mali des instances de l’organisation.

 

Ils ont condamné le coup d’Etat perpétré par la Junte et ont exigé la libération du Président et du Premier ministre de la transition placés en résidence surveillée.

Ils exigent aussi la nomination d’un Premier ministre civil dans les plus brefs délais.

La fermeté est donc de mise ; même si il n’est pas explicitement demandé à Assimi Goita de quitter le poste de « Président » de la transition.

On pourrait penser que le rejet du deuxième coup d’Etat l’implique.

Toutefois cela aurait été plus clair de le préciser.

Quoiqu’il en soit, la balle est maintenant dans le camp de la Junte qui n’a pas les moyens de défier toute la Communauté internationale, dans un pays où les jihadistes sont comme larrons en foire.

Il s’y ajoute la menace de retrait des forces françaises, qui signifierait la prise de Bamako par les terroristes ou (inclusif), la transformation du pays en territoire chaotique comme la Somalie, par exemple ; au sein de la CEDEAO, déjà aux prises avec Aqmi, Ansardine, Boko Haram et autres groupuscules malfaisants.

La CEDEAO a choisi une position ferme, mais qui laisse encore la possibilité d’un  compromis.

Si la Junte nomme rapidement un Premier ministre crédible, libère totalement Bah Ndaw et Moctar Ouane et s’engage, par écrit, à respecter la durée de 18 mois de la transition .

Goita serait disposé à tout signer pour rester à la tête du pays pour un moment, en espérant trouver autre chose, d’ici quelques mois, pour prolonger sa mandature.

Il ne faut pas lui donner une telle opportunité. Cet homme n’est pas digne de confiance.